Dimanche 10 avril 2016, c’est le dernier Dimanche Ensemble de la saison.

L’Eglise Saint Martin attend ses paroissiens, le coq les appelle … Une belle journée de printemps, sous le soleil !

       

Toi qui as rejoint Simon-Pierre et les autres dans leur quotidien, toi qui les as mis sur la voie d’un nouveau départ, viens nous rejoindre encore aujourd’hui sur le rivage de nos vies. Réveille notre foi vacillante ou endormie. Ouvre nos yeux afin que nous puissions te reconnaître. Donne-nous de croire que tu es toujours là, prêt à nous insuffler du courage pour continuer la route. Apprends-nous à être plus attentifs et attentives aux appels que tu nous lances et davantage empressés à y répondre. Aide-nous enfin à t’aimer toujours plus et à nous laisser constamment habiter par ta présence bien vivante. (Yolande Richard, Canada).

Dès le début de son homélie, le Père Sébastien nous interpelle : « ça change quoi la résurrection pour vous ? » … Quel est votre désir de partir pour aller annoncer la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité ? Quel frein vous empêche de tout quitter ? Dans notre monde distendu, ce message change-t-il quelque chose ?  Par trois fois, Jésus demande à Pierre : « m’aimes-tu » ? … Jésus n’a pas besoin d’être rassuré mais il signifie à Pierre que l’amour dont il parle est plus qu’un amour d’amitié, mais un amour divin. Il lui confie son Eglise, la mission d’être le pasteur des brebis. C’est l’élément déclencheur de la conversion de Pierre, que Jésus rejoint là où il est. Pierre est désormais le visage de l’Eglise, mais aussi celui de chacun d’entre nous.

« M’aimes-tu » … Entendons-nous cette question de Jésus ? Que faisons-nous pour être aimés ? Jésus nous demande d’accepter de nous laisser aimer. Quoi qu’il arrive, quoique nous fassions, quelles que soient nos difficultés, Dieu continue à nous aimer, et il nous aime définitivement. Il n’est pas besoin de mériter l’amour de Dieu, c’est donné, c’est gratuit … Le Seigneur prend le soin de veiller à nous nourrir par le Pain de Vie. Il se donne à nous car il nous aime… Il ne nous abandonne jamais… Il n’y a pas de recette pour l’évangélisation, seulement inventer l’amour. Alors nous pourrons suivre Jésus.

Quelle est la manière dont je vais dire « Christ est ressuscité » et y croire ? Suis-je vraiment convaincu ? Comment j’entends : « Suis-moi » ? 

 

Accueille Seigneur les dons de ton Eglise en fête : tu es à l’origine d’un si grand bonheur. Qu’il s’épanouisse en joie éternelle, par Jésus Christ notre Seigneur.

 

Après le café-brioche habituel, nous sommes invités à continuer notre réflexion sur la question du jour : « La résurrection, çà change quoi dans ma vie ? » Les partages vont bon train dans les marguerites. La Bonne Nouvelle de la résurrection est dans le coeur de chacun, mais nous sommes si différents qu’elle résonne de mille et une manières…

 

Puis Frédéric Lhotte vient nous confier le témoignage de sa conversion. Il nous parle de son parcours et comment sa rencontre avec Jésus a changé sa vie. Jeune, il se posait des questions sur sa vie de chrétien. Aller à la messe de temps en temps, cela a-t-il un sens ? Qu’y a-t-il de plus important dans la vie ? Démêler le vrai du faux … De graves soucis personnels le font basculer dans une profonde dépression, et il perd peu à peu son désir de vivre. A bout de forces, après une rencontre infructueuse avec un prêtre, il prévoit de mettre fin à ses jours sous huitaine. C’est la seule solution qu’il trouve pour supprimer ses souffrances. Cet espace-temps qu’il s’est accordé le conduit à une première réflexion, après une étrange expérience physique : « la mort supprime-t-elle la souffrance ? ». Il rédige une lettre pour expliquer le geste qu’il envisage, pour laisser une trace de son parcours. Toutefois, il entend au fond de lui une voix qui lui dit que ce n’est pas la bonne solution et lui murmure : « Dieu existe, et il t’aime ». Nouvelle rencontre avec un prêtre mais c’est difficile pour lui de se confier … Il entre dans une chapelle pour prier la Vierge Marie, et il la supplie : « Marie, sauve-moi »… Il ressent une « main grande comme moi » (SIC) qui le pousse dans le dos vers l’avant. Au cours de ses déambulations dans la ville, son regard s’accroche sur une voiture conduite par un prêtre et après l’avoir suivi, celui-ci accepte de lui parler, l’accueillant avec un sourire dont il se souvient encore. Il lui parle de son projet funeste mais le prêtre lui rappelle qu’il n’a pas le droit puisque sa vie appartient à Dieu. « Vous ne pouvez pas vous tuer ! ». Il l’inscrit à une retraite dans un Foyer de Charité, lui offre un chapelet, un catéchisme, et le livre « le Pâtre blessé » tout en le faisant inviter chez des paroissiens. Frédéric accepte tous ces gestes sans conviction, et avoue résister à tant de sollicitude, toujours son projet en tête.

De retour chez lui, fortement ému, il prie le chapelet, avec difficulté tant il était bouleversé. Toutefois, il ressent peu à peu un apaisement profond. Ses angoisses ont disparu, et une folle joie l’envahit… Dieu s’est manifesté à lui … Dieu existe et il l’aime ! Désormais, il peut témoigner d’une foi profonde, d’une adhésion totale à la foi de l’Eglise. il nous dit avoir signé sans savoir tout, mais tellement heureux de croire en ce Dieu qui l’aime… Dieu s’occupe de lui désormais.

Nous remercions Frédéric de nous avoir partagé son expérience de vie, et de nous l’avoir livrée avec tellement de sincérité, de joie et d’espérance. Souhaitons-nous les uns les autres de faire d’aussi belles rencontres avec le Christ.

Dimanche Ensemble se poursuit par un déjeuner partagé, et d’une belle ballade en forêt pour voir si les cloches de Pâques avaient encore lâché des oeufs… Petits et grands en découvriront çà et là.

 

 

 

 « Un objectif pour chaque jour : transmettre un peu de la tendresse du Christ à celui qui en a le plus besoin »

Pape François 14 décembre 2015